La table de salle à manger est au cœur de chaque foyer : elle accueille nos repas en famille ou entre amis, mais peut également servir de bureau – télétravail oblige – ou encore de table de jeux, réunissant petits et grands.
Mais avant d’occuper cette position centrale et permanente, la table a pris bien des formes au fil des siècles et son usage a souvent été le reflet de l’organisation de la société.
Rétrospective.
Parmi les premiers meubles créés figurent sans surprise la table et le lit, correspondant aux besoins vitaux de l’être humain, à savoir manger et dormir.
La table de salle à manger, d’abord installée dans une pièce dédiée dans l’Antiquité, a été ensuite très longtemps nomade, avant de prendre place dans un espace dédié – la salle à manger – à partir de la fin du XVIIIème siècle.
La table buffet de l’Antiquité
Chez les Grecs et les Romains, comme nous l’avons vu dans notre article sur l’histoire du lit, il est d’usage de manger allongé. Les lits sont placés en fer à cheval sur trois côtés autour de la table, permettant ainsi à chaque convive de se servir librement, le dernier côté permettant le service. Ces repas propices aux échanges intellectuels sont réservés généralement aux hommes.
La table coffre ou à tréteaux du Moyen-Âge
Les seigneurs et leur cour changeant souvent de demeure, le mobilier du Moyen-Âge est principalement fonctionnel et facilement transportable. La table est un coffre de rangement accueillant boissons et nourriture au moment des repas, ou une simple planche posée sur des tréteaux, d’où l’expression “dresser la table“. Elle est installée dans une pièce choisie en fonction de sa luminosité et de sa température.
Lors des banquets, dressés en forme de U, le plan de table est établi en fonction des positions sociales respectives des participants. Les convives les plus importants sont assis à la base du U, légèrement surélevée, et ont ainsi directement accès au festin. Ceux de moindre lignée sont placés aux extrémités, là où la nourriture n’arrive pas toujours, ou alors refroidie.
La table fixe de la Renaissance
Il faut attendre la Renaissance, qui introduit de nombreux changements dans l’art de vivre, pour voir apparaître la table fixe consacrée aux repas. Mais manger dans une pièce dédiée au repas – ou salle à manger – ne fait toujours pas partie des mœurs. Sauf dans les monastères où de grandes tables rectangulaires sont installées de façon permanente dans le réfectoire.
La table Renaissance, rectangulaire ou ronde, est abondamment sculptée d’animaux fabuleux ou de personnages ailés adossés à des colonnes. Quant à la table à pieds multiples (jusqu’à onze), elle possède à chacune des extrémités de son plateau un jeu de tirettes et allonges dites “à l’italienne” qui coulissent pour en doubler la longueur et accueillir davantage de convives.
La table royale, lieu stratégique
Au fil des règnes et des styles, la table à manger va devenir non seulement le lieu où l’on se restaure, mais également et surtout, celui où l’on réfléchit, où l’on prend des décisions politiques, en quelque sorte un lieu de gouvernement. À ce titre, elle devient peu à peu un vrai meuble, que l’on décore richement des pieds au plateau et autour duquel s’installent généraux et ministres pour travailler tout en mangeant.
Les pièces du château étant polyvalentes, le lieu où se déroule le repas est choisi en fonction de la saison ou du nombre de convives : antichambre, chambre, petit salon…
Le mot “salle à manger“ n’apparaît qu’à la fin du XVIIIème, lors d’un grand mouvement de spécialisation des pièces de vie. La table, alors dite “à l’anglaise“, est principalement ronde, en acajou et pourvue de rallonges. Plus souvent encore, elle se rabat en deux parties, devenant ainsi une table en demi-lune, comme une table de jeu. Les grands modèles, une fois déployés, reposent sur six, huit ou parfois même dix pieds, les pieds centraux se rabattant sous le plateau.
Sous Louis XVI, les tables à manger sont reconnaissables à leur structure droite et épurée d’inspiration antique. Leurs pieds sont décorés de cannelures ou en forme de colonnes carrées, et les décors, tout en sobriété, utilisent des formes géométriques : carrés, rectangles, losanges ou ronds.
Le design s’empare de la table avec la révolution industrielle
Après les tables artisanales fabriquées dans de petits ateliers d’ébénisterie, la révolution industrielle va permettre de produire en série des tables accessibles à tous les budgets.
Mais ces mêmes nouvelles technologies vont également permettre, dès le début du XXème siècle, l’essor de nouveaux styles : Art nouveau, Art déco, Bauhaus…
Designers et artistes rivalisent d’imagination pour créer des tables innovantes, aux matériaux simples ou inédits comme le verre, la céramique ou l’acier, aux lignes épurées. Mais aussi avec de nouvelles fonctionnalités, comme les tables basses relevables par exemple ou les systèmes d’allonges fonctionnels.
La créativité au service de la fonctionnalité
Le savoir-faire Hummel :
Nos ateliers voient sortir tous types de tables adaptées aux salles à manger ou pièces à vivre de nos clients. Consoles extensibles, tables rondes, tables carrées, tables rectangulaires, tables ovales, tables en chêne, en merisier ou en noyer. Reproductions d’époque ou modernes, avec rallonges intégrées ou additionnelles, nous pouvons satisfaire toutes les demandes pour des tables de toutes dimensions.
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